Avez-vous déjà pris le temps de respirer calmement, puis d’observer où vos émotions se logent dans votre corps ?
La peur serre le ventre, la colère fait monter la chaleur, la tristesse pèse sur les épaules… Pas besoin d’un diplôme en médecine chinoise pour sentir ça.
Mais alors, pourquoi ces émotions, surtout quand elles restent coincées à l’intérieur, finissent-elles par influencer notre santé ?
Plusieurs visions du lien émotions/corps
Depuis toujours, différentes approches tentent d’expliquer ce lien mystérieux.
Le transgénérationnel : nos comportements et émotions seraient hérités de notre lignée. Un peu comme un vieux logiciel de famille qu’on n’a jamais désinstallé. Reste à savoir si on continue à l’utiliser… ou si on appuie enfin sur “reset”.
Lise Bourbeau & Jacques Martel : chaque symptôme est un message. Un mal de dos, un rhume, une posture voûtée : rien n’est laissé au hasard. En gros, écoute ton corps, il a toujours quelque chose à dire (même si parfois, il répète un peu beaucoup).
La médecine traditionnelle chinoise : chaque émotion est reliée à un organe. La peur, par exemple, touche les reins. Les praticiens utilisent plantes, mouvements, respiration pour rééquilibrer l’énergie.
La philosophie bouddhiste : les émotions sont des illusions du “faux moi”. La solution ? Revenir à son être profond grâce à la méditation. (Bon, dit comme ça c’est résumé à la hache, mais l’idée est là.)
La science : plus terre-à-terre, elle considère les émotions comme des signaux électriques et chimiques. Pas très poétique, mais ça reste efficace pour comprendre certains mécanismes.
Toutes ces approches diffèrent… mais elles partagent un constat : les émotions comptent, et elles influencent notre état global.
Et la kinésiologie dans tout ça ?
En kinésiologie, les émotions sont centrales. Mais ce qui compte, ce n’est pas de les supprimer ni de les craindre : c’est comment nous choisissons d’y répondre.
Prenons la colère.
Version destructrice : frapper, crier, tout envoyer valser.
Version constructive : s’en servir comme moteur, se dépasser, persévérer.
Même émotion. Deux résultats totalement différents.
Mon rôle de kinésiologue, c’est d’accompagner le consultant à trouver sa façon à lui d’utiliser ses émotions pour avancer, plutôt que de se saboter.
Le piège des schémas répétitifs
Une émotion isolée ne fait pas de dégâts. Comme une cigarette fumée une fois n’entraîne pas un cancer.
Le problème, c’est quand le même mécanisme se répète encore et encore.
Exemple : cette personne qui se met en colère dès qu’elle se cogne le petit orteil, qu’un automobiliste la double ou que son patron la contrarie. À force, la tension monte, la pression aussi, et au bout de quelques années… le corps finit par encaisser la facture.
Changer juste de cible (“je ne frappe plus, je crie à la place”) ne règle rien. On garde la même dépendance émotionnelle, simplement redirigée.
Conclusion
Oui, émotions et santé sont liées. Mais ce lien n’est ni simple ni automatique. Il dépend de notre histoire, de notre environnement, de notre niveau de fatigue… et surtout de la manière dont nous apprivoisons nos émotions.
J’aime cette phrase : « L’émotion est un bon serviteur, mais un mauvais maître. »
La prochaine fois que vous serez coincé derrière un tracteur ou dans les bouchons, posez-vous la question :
Dois-je fulminer ? Prendre un autre chemin ? Ou transformer ce temps en une occasion de réfléchir à ma journée ?
À chacun sa réponse. Mais une chose est sûre : votre corps, lui, vous remerciera.

Nos émotions ne sont pas seulement des pensées abstraites, elles s’inscrivent dans le corps. La peur, la colère ou la tristesse s’expriment parfois par des tensions, des chaleurs ou des lourdeurs. Observer où elles se manifestent est déjà une première étape pour mieux les apprivoiser pour ensuite pouvoir travailler avec et les incorporer.